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Naples - De Pompéi au Vésuve - Février 2016

Etape 7 - Pompéi - Du Lupanare à l'amphithéâtre

Samedi 6 février 2016. Difficile de quitter la Villa des Mystères*** tant elle nous a éblouis. Hélas, le temps passe. Il faut donc continuer et revenir vers le forum. Les rues pavées sont d'une incroyable beauté, les pavés gigantesques et les passages piétonniers surélevés rappellent qu'à l'antiquité une grande partie des Romains ne s'embarrassait pas des ordures ou des escréments et les jetait à même la rue. En attendant, on s'amuse toujours autant sur les fausses lattrines et les passage-piétons en mimant les Beatles.

Bon voilà, prochain objectif de notre visite, atteindre le lupanare***. Une excursion incontournable pour mieux connaître les moeurs libérés des Romains. Pour cela, on reprend la voie principale après avoir de nouveau traversé le forum, puis on prend à gauche. Le lupanare a été découvert dans un très bon état de conversation. Au-dessus de toutes les chambres de la maison, des fresques rappellent les positions sexuelles pratiquées par les prostituées. Marc Dorcel n'a qu'à bien se tenir ! Il y avait plusieurs sortes de filles : les louves (le plus souvent d'origine étrusque qui appelaient les clients par des cris), d'autres qui exerçaient près des monuments funèbres, et d'autres encore de très bonne famille, capables de divertir des clients fortunés et raffinés, des sortes de geishas en quelque sorte, sans oublier des femmes entretenues, des itinérantes et des esclaves. Bon, niveau confort, il restait encore fort à faire : des lits maçonnés, et le tout indiqué dans toute la ville par des sculptures phalliques. Au moment de sa destruction, Pompéi comptait pas moins de 25 bordels. Les représentations sexuelles permettaient tout à la fois de choisir la spécialité de la dame et d'inciter à la procréation.

Allez zou, après avoir testé les couches du lupanar, direction les thermes stabiane***, les mieux conservés de Pompéi. La cour est magnifique, cernée de colonnades et ouverte sur la rue. Une section pour les hommes et une pour les femmes, plus petite. A regarder de près les installations, les Turcs n'ont fait que répéter les thermes romains : un vestiaire avec niche pour déposer les vêtements, puis une salle froide (frigidarium), une salle tiède (tepidarium), puis le caldarium, la salle chaude. Je reste scotché au plafond du vestiaire décoré de stucs colorés. Magnifique.

En visitant les thermes, on comprend mieux comment ils fonctionnaient, avec les foyers qui chauffaient l'eau et les gaines de circulation. Sans oublier les pierres qui conservaient la chaleur de l'eau. A ne pas manquer non plus la fontaine qui était utilisée pour les ablutions du visage et des mains.

Plus bas dans la rue de l'Abondance, on tombe à droite sur la Casa di Casca longus** et ses belles peintures à dominante bleue, son pavement et sa salle principale occupée par une salle d'eau.

Plus loin encore, à ne pas manquer, Fullonica Stephani**, la blanchisserie de Stephanus. Son atelier de teinture et de nettoyage des tissus neufs semblent s'être figé dans le temps. Le bac à teinture est toujours là, au centre de la salle principale. Les foulons étaient les esclaves chargés du travail de la laverie collective. Ils lavaient puis foulaient au pieds les tissus déposés dans la cuve, remplie d'un mélange d'eau, de soude... ou d'urine. Le tout permettait de dégraisser les tissus. On importait même de l'urine de chameau, jugée très efficace !

On continue au pas de charge... Le site va bientôt fermer. Petit coup d'oeil à la boulangerie**. Elle est l'une des 34 boutiques retrouvées à Pompéi. On peut encore admirer la meule du grain.

Plus haut encore, rue de l'Abondance, par une trouée dans les murs des maisons, on peut apercevoir les vignes qui existaient déjà aux alentours de la cité.

Enfin, plus loin encore, on passe devant le grand palestre**, un immense gymnase avec en son centre les vestiges d'une piscine. Les arrivées d'eau, endommagées par un précédent tremblement de terre, ne fonctionnaient déjà plus au moment de l'éruption.

Passé le palestre, nous voici enfin devant les arcades du grand amphothéâtre** de la cité. Ouf ! C'était moins une ! On contourne ses travées, puis on se présente devant l'entrée. Un tunnel mène à l'arène qui, à l'époque, pouvait contenir jusqu'à 20.000 spectateurs. Bon, ce n'est pas la plus belle des arènes antiques que j'ai pu voir, mais elle correspond parfaitement aux canons de l'époque.

Il reste l'un des plus vieux amphithéâtres romains du monde. On voit bien la délimitation entre les différentes catégories de places : les sénateurs tout en bas, le peuple au milieu et les esclaves et prostituées tout en haut.

Il est plus de 17 heures et le site va fermer. C'est avec une tonne de regrets que l'on doit quitter les lieux. Sur le chemin du retour, impossible de ne pas jeter un dernier regard sur les vignes à travers les percées des murs...

Plus loin, on sourit à la vue des bornes phalliques qui indiquaient les lupanars de la ville. 25 au total ! D'autres temps, d'autres moeurs...

C'est à reculons que nous quittons Pompéi. La lumière du soleil rasant qui se couche sur les ruines donne une dimension incroyable au site. Le forum se couvre d'une belle lumière dorée. Les remparts de la ville s'enflamment. Magique.

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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